Faye Corthésy

Filmographie de Lionel Rogosin

Si les contributions à ce dossier ont été rédigées en se basant sur le visionnement de copies numériques des films de Lionel Rogosin (les versions restaurées de certains, disponibles en format DVD1, ou des transferts mis à disposition par Michael Rogosin), cette filmographie informe de la matérialité des films tels que réalisés, en plus de réunir des transcriptions, traduites en français, de leur générique. Les budgets sont indiqués lorsque des sources les mentionnant ont été trouvées. La collection des films de Rogosin est conservée principalement à Anthology Film Archives, à New York, au Wisconsin Center for Film and Theater Research, à Madison, et au British Film Institute, à Londres2.

La circulation initiale des films en festivals et en salles est également retracée, de façon néanmoins non exhaustive  : d’une part, le parcours des films hors des Etats-Unis mériterait des recherches plus approfondies, et, d’autre part, leur diffusion dans les circuits alternatifs (ciné-clubs, campus universitaires, etc.) n’est pas détaillée ici3.

Notons enfin qu’avant de réaliser ses propres films, Rogosin apparaît au générique du court métrage Square Dance de Roger Tilton (E.-U., 1955) en tant que producteur associé. Il s’agit du deuxième court de Tilton, alors également enseignant d’histoire du cinéma à l’université de Columbia, qui avait réalisé auparavant un autre film sur la danse, Jazz Dance (E.-U., 1954)4.

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On the Bowery  (1956)

Env. 65 min, 35mm, noir et blanc, sonore, format 1,37 :1

Générique d’ouverture  : «  On the Bowery / Produit et réalisé par Lionel Rogosin
/ En collaboration avec Richard Bagley, Mark Sufrin /
Equipe technique  : Newton Avrutis, Darwin Deen, Lucy Sabsay, Greg Zilboorg, Jr., Martin Garcia, Copyright MCMLVI Lionel Rogosin Productions, Inc., tous droits réservés / Monté par Carl Lerner, Musique de Charles Mills, Dirigée par Harold Gomberg / Les hommes du Bowery  : Ray Salyer, Gorman Hendricks, Frank Matthews
/ A Gorman Hendricks  »

Budget  : env. 60 000-75 000 dollars, selon les sources

Première  : Mostra Internazionale d’Arte Cinematografica, Venise, août-septembre 1956

Autres festivals  : Melbourne Film Festival, juin 1957  ; Edinburgh Film Festival, septembre 1957  ; Festival dei Popoli, Florence, novembre 1959  ; Festival dei due mondi, Spoleto, juin 1961

Sorties en salles  : National Film Theatre, Londres, septembre 1956 (programme «  Free Cinema Two  »)  ; 55th Street Playhouse, New York, mars 1957 (distr.  : Contemporary Films)  ; Cameo-Polytechnic, Londres, printemps 1957 (distr.  : Films de France)  ; La Pagode, Paris, novembre 1960  ; Shinjuku Bunka et Nichigeki Bunka Art Theaters, Tokyo, 5 février 1965

Récompenses  : Grand Prix du documentaire, Mostra Internazionale d’Arte Cinematografica, Venise, 1956  ; British Film Academy Award, meilleur documentaire, 1957  ; nomination pour l’Oscar du meilleur documentaire, 1957  ; Robert J. Flaherty Film Award, «  mention honorable  », City College of New York / Flaherty Foundation, 1957

Out  (1957)

Env. 25 min, 35mm, noir et blanc, sonore, format 1,37 :1

Générique d’ouverture  : «  The United Nations Film Board présente / OUT / Texte de John Hersey / Images de Lionel Rogosin / Photographie de Gerald Gregoire  ; Monté par Alexander Hammid  ; Assistant production  : William Lee Bard / Musique enregistrée dans l’un des quatre-vingt-dix camps de réfugiés en Autriche / Produit par le Département d’information publique des Nations Unies / En charge de la production  : Thorold Dickinson / Pour protéger les personnes qui apparaissent dans ce film, certains noms et certaines relations ont été modifiées.  »

Générique de fin  : «  Les événements vous ont été présentés à travers les yeux de réfugiés typiques. Un air de désespoir les habite face aux longues files d’attente, et à la séparation brutale d’avec leur foyer et leur famille. De nombreux organismes gouvernementaux et bénévoles travaillent avec le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés pour apporter leur soutien au peuple hongrois dans une situation tragique, et pour aider au placement des réfugiés. Si vous voulez prêter votre secours, vous pouvez faire une contribution à la Croix-Rouge ou toute autre organisation engagée pour aider le peuple hongrois. Ce film est distribué avec la coopération de la Fédération mondiale des associations pour les Nations Unies.  »

Ce film se singularise dans cette filmographie puisqu’il s’agit d’une commande de l’Organisation des Nations Unies. Le film présente le parcours de réfugiés hongrois fuyant la répression des forces soviétiques suite à l’Insurrection de Budapest en 1956, lors de leur arrivée en Autriche, et tente de sensibiliser et de mobiliser les spectateurs face à leur situation. Le film a été diffusé dans l’émission télévisée Omnibus (ABC) le 13 janvier 1957, avant d’être distribué à travers les Etats-Unis par les Nations Unies (d’après Nora Taylor, «  UN Film Depicts Refugees’ Plight  », The Christian Science Monitor, 9 janvier 1957, p. 4). Il est conservé au centre des ressources multimédia (Multimedia Resources Unit) de l’ONU, à New York.

Come Back, Africa  (1959)

Env. 82 min, 35mm, noir et blanc, sonore, format 1,37 :1

Générique d’ouverture  :
«  Come Back, Africa
/ Avec les gens de Johannesburg, Afrique du Sud
/ Zacharia et Vinah, Arnold, Auntie, Dube-Dube, Eddy, George / Marumu, Miriam, Morris, Myrtle, Rams, Steven
/ Scénario de Lionel Rogosin, avec Lewis Nkosi, William Modisane /
Photographie  : Ernst Artaria, Emil Knebel
/ Son  : Walter Wettler  ; Assistant montage  : Hugh A. Robertson, Montage musical  : Lucy Brown
/ Equipe de production  : Elinor Hart, Morris Hugh, Walter Wettler, Emil Knebel, Ernst Artaria, George Malebye  ; © MCMLIX Lionel Rogosin Films, tous droits réservés /
Monté par Carl Lerner
/ Produit et réalisé par Lionel Rogosin  »

Budget  : env. 60 000-70 000 dollars, selon les sources

Première  : Mostra Internazionale d’Arte Cinematografica, Venise, août-septembre 1959 (hors-compétition)

Autres festivals  : Edinburgh Film Festival, septembre 1959  ; London Film Festival, octobre 1959  ; Vancouver International Film Festival, août 1959  ; Festival dei due mondi, Spoleto, juin 1961

Sorties en salles  : La Pagode, Paris, janvier 1960  ; Bleecker Street Cinema, New York, avril 1960  ; The New Yorker Theater, New York, avril 1960  ; L’Ecran, Genève, mars 1965  ; Le Bourg, Lausanne, décembre 1967

Récompenses  : Prix des critiques italiens, Mostra Internazionale d’Arte Cinematografica, Venise, 1959  ; Canadian Federation of Film Societies Award, Vancouver International Film Festival, 1959

Good Times, Wonderful Times  (1965)

Env. 69 min, 35mm, noir et blanc, sonore, format 1,37 :1

Générique d’ouverture  :
«  Good Times, Wonderful Times. / Notre reconnaissance pour leur collaboration à  : Pathé, Londres  ; Imperial War Museum, Londres  ; British Commonwealth International News Agency, Londres  ; Ni-hon Documentary Film, Japon  ; Nippon Eiga Shinsha Ltd., Japon  ; Belye Stolbe, U.R.S.S.  ; Krasnagorsk, U.R.S.S.  ; Documentary Film Archives, Pologne  ; Hungarofilms, Budapest  ; Staatliches Film-Archiv, Allemagne / Ecrit par Lionel Rogosin, James Vaughan, avec Tadeusz Makarczynski / Consultant  : Tadeusz Makarczynski / Directeur de production  : Bomba Tzur  ; Secrétaire de production  : Zelda Barron  ; Assistants monteurs  : Lea Ben Dor, David Milstein, Dov Hoenig  ; Directeur son  : Stephan Dably / Directeur de la photographie  : Manny Wynn  ; Montage son  : John S. Smith  ; Directeur de production  : Roy Millichip  ; Caméraman  : Emil Knebel  ; RCA Sound Recording / Musique de Chatur Lal, Ram Narayan, Ian Cameron / Monteurs  : Brian Smedley-Aston, Danny Schik / Producteur associé  : James Vaughan / Produit et réalisé par Lionel Rogosin  »

Budget  : envisagé en 1963  : env. 80 000 dollars  ; pas de sources pour le budget effectif

Première  : Mostra Internazionale d’Arte Cinematografica, Venise, août-septembre 1965

Autres festivals  : Internationales Leipziger Festival für Dokumentar- und Animationsfilm, Allemagne, novembre 1965

Sortie en salle  : Carnegie Hall Cinema, New York, juillet 1966  ; Bleecker Street Cinema, New York, novembre 1966

Récompenses  : Prix Cineforum, Mostra Internazionale d’Arte Cinematografica, Venise, 1965  ; Goldene Taube, Internationales Leipziger Festival für Dokumentar- und Animationsfilm, Allemagne, 1965

How Do You Like Them Bananas  ?  (1966)

Env. 6 min (tel que conservé) / 10 min (à l’origine), 16mm, noir et blanc, sonore, format 1,37 :1

Générique d’ouverture  : «  How Do You Like Them Bananas  ?  »

Générique de fin  : «  Le banquier  : Edward Sorensen  ; Le révérend  : Dean Preece  ; Produit et réalisé par Lionel Rogosin  »

Festivals  : New York Film Festival (programmé avec A la source, la femme aimée, Nelly Kaplan, Fr., 1965 et Masculin féminin, Jean-Luc Godard, Fr., 1966), septembre 1966  ; ainsi que Montreal Film Festival et London Film Festival selon le catalogue d’Impact Films d’automne 1973

Oysters are in Season  (1966)

Env. 16 min, 16mm, noir et blanc, sonore, format 1,37 :1

Générique  : «  ‹ Oysters are in Season › / Photographie  : Ed Emshwiller / Montage  : Stan Warnow / Secours  : Robert Downey / Produit et réalisé par Lionel Rogosin  »

Sortie en salle  : Bandbox Cinema (avec Scorpio Rising [Kenneth Anger, E.-U., 1963] et No More Excuses [Robert Downey, E.-U., 1968]), Philadelphie, janvier 1969

Black Roots  (1970)

Env. 63 min, 16mm, noir et blanc, sonore, format 1,37 :1

Générique d’ouverture  : «  Black Roots / Avec Jim Collier, Rev. Gary Davis, Larry Johnson, Flo Kennedy, Rev. Frederick Douglass Kirkpatrick, Wendy Smith / Directeur de la photographie  : J. Robert Wagoner  ; Directeur production  : Bob Silverstein  ; Caméramans  : Mel Garfinkle, Daniel Lerner, Michael Sullivan  ; Assistants caméramans  : Samuel Holmes, William Johnson  ; Prise de son  : Roland Mitchell  ; Assistant prise de son  : Clive Davison  ; Chef éclairagiste  : David Howe  ; Assistant de production  : Ozzie Brown  ; Scénographe  : Ilka List / Monteuse  : Ruth Schell  ; Assistante monteuse  : Anna Lomax  ; Assistant particulier  : Maurice Schell / Consultants musicaux  : Alan Lomax, Anna Lomax, Shunmugam A. Pillay  ; Titre du film ‹ Black Roots › par Daniel Rogosin / Coproduction  : Norddeutscher Rundfunk et Sveriges Radio Channel 2 / Producteur associé  : Carl Lerner / Produit et réalisé par Lionel Rogosin  »

Générique de fin  : «  ‹ I Want To Be Somebody › et ‹ Burn, Baby, Burn › interprétés par Jim Collier et Wendy Smith  ; ‹ Hallelujah › et ‹ Death Has No Mercy › interprétés par Rev. Gary Davis  ; ‹ How Long Blues › interprété par Larry Johnson  ; ‹ Black Girl › et ‹ Yellow Gal › de Leadbelly, avec l’autorisation de Folkways Records  ; ‹ Redbird › de Leadbelly, avec l’autorisation de Stinson Records  ; ‹ Olé › de John Coltrane, avec l’autorisation d’Atlantic Records  ; ‹ Say It Loud › de James Brown, avec l’autorisation de King Records  ; ‹ Georgia › et ‹ Hit The Road, Jack › de Ray Charles, avec l’autorisation d’ABC/Paramount Records  ; ‹ Thank You › de Sly and the Family Stone, avec l’autorisation d’Epic Records  ; ‹ Purple Haze › de Jimi Hendrix, avec l’autorisation de Reprise Records  ; ‹ Pigmy Legend › de la tribu Mbuti, avec l’autorisation de Folkways Records  ; ‹ Badouma Paddler’s Song › de Music of Equatorial Africa, avec l’autorisation de Folkways Ethnic Library  ; Le producteur est redevable à Alan Lomax pour la sélection des titres suivants  : ‹ Down and Out › de Leadbelly  ; ‹ Life Is Like That › et ‹ Sail On › de Memphis Slim  ; ‹ Black Woman Moan › de Vera Hall  ; ‹ Brown Skin Girls › de Cripple Clarence Lofton  »

Budget  : env. 23 000–35 000 dollars, selon les sources

Première  : Museum of Modern Art, New York, programme «  What’s Happening  ?  », août 1970

Festivals  : New York Film Festival, programme «  American Voices  » (en collaboration avec le Museum of Modern Art, projeté avec les courts métrages I’m a Man [Peter Rosen, E.-U., 1969] et I am Somebody [Madeline Anderson, E.-U., 1969]), septembre 1970  ; Rochester International Film Festival, octobre 1970  ; Afro-American Film Festival, Cleveland, octobre 1970  ; Internationales Leipziger Festival für Dokumentar- und Animationsfilm, Allemagne, novembre 1970  ; Mostra Internazionale d’Arte Cinematografica, Venise, section «  Free American Cinema  », septembre 1971  ; Journées cinématographiques de Carthage, Tunis, Tunisie, octobre 1972 (hors compétition)

Sortie en salle  : Bleecker Street Cinema, New York, septembre 1970

 Black Fantasy  (1972)

Env. 78 min, 16mm, couleurs, sonore, format 1,37 :1

Générique d’ouverture  : «  Black Fantasy, ©1972 par Rogosin Films / Dialogue improvisé par Jim Collier / Avec Jim Collier, Ellie Fiscalini, Elena Hall, Hollis Hanson, Denise Hogan-Bey, et Roy Corsell, Dean Preece, Michael Rogosin / Directeur de la photographie  : J. Robert Wagoner  ; Montage, photographie  : Louis Brigante  ; Caméraman  : Gerald Jacobson / Orchestration sonore  : Shunmugam A. Pillay / Chansons  : ‹ Take Me Hangman › et ‹ Movin’ On ›, musique et paroles de Morris Goldberg, Shunmugam A. Pillay  ; ‹ Fire and Exit › de Charles Mills  ; Musiciens  : Leon Atkinson, Charlie Chappelear, Alex Guevara, Emile Latimer  ; Enregistrement  : Tom Caccetta / Montage  : Louis Brigante / Producteur associé  : Sam Dorsky / Produit et réalisé par Lionel Rogosin  »

Première  : Mostra Internazionale d’Arte Cinematografica, Venise, section «  Documenti del nostro tempo  », septembre 1972

Festivals  : Journées cinématographiques de Carthage, Tunis, Tunisie, octobre 1972 (hors compétition)  ; Whitney Museum of Art, New York, «  New American Filmmakers Series  », octobre 1972

Woodcutters of the Deep South  (1973)

Env. 84 min, 16mm, couleurs, sonore, format 1,37 :1

Générique d’ouverture  : «  Woodcutters of the deep south ©1973 par Impact Films, Inc. / Photographie  : Lionel Rogosin et Louis Brigante / Son et production  : Shunmugan A. Pillay  ; Assistant production  : Michael Rogosin / Montage  : Louis Brigante  ; Assistante montage  : Solange Roussin / Produit et réalisé par Lionel Rogosin  »

Festivals  : Festival international des auteurs de films, San Remo, Italie, mars 1974  ; Filmexpo, Canadian Film Institute, Ottawa, novembre 1974

Arab Israeli Dialogue  (1973)

Env. 39 min, 16mm, noir et blanc et couleurs, format 1,37 :1

Générique d’ouverture  : «  Arab Israeli Dialogue ©1973 par Impact Films, Inc. / Avec Rashed Hussein, poète palestinien en exil et Amos Kenan, journaliste et dramaturge israélien / Montage et caméra  : Louis Brigante  ; Son et production  : Shunmugam A. Pillay  ; Assistant à la production et assistant monteur  : Eduardo L. Del Rio / Produit par Impact Films, Inc. / Réalisé par Lionel Rogosin  »

Budget  : env. 2000 dollars

Festival  : Festival du Tiers-monde et des Identités (dans le cadre du Festival International d’Art Contemporain de Royan), Royan, France, 1976

Sortie en salle  : Bleecker Street Cinema, New York, décembre 1973

1 Coffret Lionel Rogosin (On the Bowery, Come Back, Africa, et Good Times, Wonderful Times), Paris, Carlotta Films, 2010  ; The Films of Lionel Rogosin, Volume I (On the Bowery, Good Times, Wonderful Times et Out), Harrington Park (New Jersey), Milestone Film, 2012  ; The Films of Lionel Rogosin, Volume II (Come Back, Africa et Black Roots), Harrington Park (New Jersey), Milestone Film, 2012. Les films ont été restaurés par le laboratoire L’Immagine Ritrovata, à Bologne.

2 Voir l’inventaire en ligne du fonds Rogosin à Madison  : https://search.library.wisc.edu/catalog/9911124862102121, consulté le 1er octobre 2017. Rogosin y a lui-même déposé ses films en 1972 et en 1986, à l’instar de ses collègues Shirley Clarke et Emile de Antonio, dont les archives papier font également partie de la collection de l’institution. La date exacte du dépôt des films de Rogosin à Anthology Film Archives et au BFI ne m’est pas connue.

3 Sur l’importance de ce circuit, voir Faye Corthésy, «  Du côté de la distribution  », dans ce numéro, pp. 123-129.

4 Ce film est mis en avant dans le premier numéro de la revue Film Culture  : Roger Tilton, Richard S. Brummer, Robert Campbell, John Gilchrist, «  Jazz Dance  : Analysis of a Documentary  », Film Culture, vol. 1, no 1, janvier-février 1955, pp. 39-44.